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L’évolution démographique bouleverse le marché immobilier suisse. Avec le vieillissement de la population, la multiplication des ménages d’une personne et une urbanisation croissante, les attentes et besoins des habitants changent. Comprendre ces transformations est essentiel pour anticiper la demande et saisir les nouvelles opportunités du secteur immobilier.

Ménages à une personne : une demande en croissance

La croissance des ménages d’une personne s’explique par plusieurs facteurs : le vieillissement de la population, le report des mariages et une préférence grandissante pour l’indépendance, particulièrement en milieu urbain. Cette évolution génère une demande accrue pour des logements plus petits, bien pensés, avec des plans ouverts et du mobilier multifonctionnel, afin d’optimiser l’espace disponible.

Vieillissement de la population : repenser l’offre résidentielle

L’augmentation du nombre de personnes âgées de plus de 60 ans modifie les attentes en matière de logement. La demande porte sur des logements accessibles (sans marches, avec ascenseur), situés à proximité des soins médicaux, des transports publics et dans des environnements calmes et sécurisés, souvent à proximité des grandes villes. Les zones rurales voient également leur attractivité croître, à condition d’offrir des logements adaptés aux personnes âgées et des infrastructures de qualité.

Urbanisation : nouvelle opportunité d’investissement

Des villes comme Zurich, Genève et Bâle séduisent jeunes actifs et familles par leur dynamisme économique et leur qualité de vie (transports en commun, proximité des soins médicaux), mais la pression sur les prix complique l’accès au logement. En réponse, de nombreux ménages privilégient les communes périphériques. Fribourg se distingue notamment, avec une croissance démographique projetée de +1,2 %, faisant d’elle l’une des régions les plus dynamiques du pays.

Hausse de la demande locative

Avec la réduction de la taille des ménages et la pression sur le pouvoir d’achat, la location gagne du terrain sur la propriété, en particulier chez les jeunes et les seniors. Les principales raisons sont :


• Une plus grande souplesse financière,
• L’absence d’engagement à long terme,
• Les difficultés d’accès au crédit hypothécaire.

Parallèlement, les propriétaires âgés vendent leurs biens, souvent pour des raisons de liquidité ou d’endettement et cherchent des petits logements. Ces ventes créent des opportunités à prix attractifs pour les professionnels de l’immobilier. Ces logements peuvent être réaménagés ou transformés en concepts innovants, comme le co-living, qui séduit les étudiants en proposant des chambres individuelles avec les espaces communs partagés.

À quoi s’attendre dans les prochaines 20 années ?

La population suisse devrait croître jusqu’en 2043, avant d’entamer un déclin progressif. Cette dynamique garantit une demande soutenue en logements. En revanche, la baisse de la natalité et la diminution de la taille moyenne des ménages risquent de provoquer une surabondance de maisons individuelles, souvent inadaptées aux étudiants et aux couples.

Conclusion

Le changement démographique ne freine pas la croissance du marché immobilier, mais en redéfinit les priorités. En anticipant l’évolution des ménages, des besoins générationnels et des dynamiques territoriales, il est possible de cibler les segments porteurs comme les logements pour personnes seules, les locations flexibles ou le co-living.


Sources
propertyowner.ch - Article
swissinfo.ch - Article
wuestpartner.com - Article